mercredi 3 février 2010

C'est quoi donc, le punk à vapeur ? (1)


















Love the machine, hate the factory...

Il y a quelques temps, nous avons posé la question sur le chat d'un groupe francophone bien connu :
"[12:18] Charline Joubert: bonsoir !
Y a-t-il des fans du Steampunk parmi vous ?
[12:19] raef S***: c koi sa?
[12:19] keiyla C***: c koi?
[12:19] Mamba M***: C'est le futur en mode vapeur... C'est ca ?
[12:20] Rox R***: no conozco!
[12:20] Jena P***: j'aime les punk mai steampunk euh [!]
[12:21] Mamba M***: Tape "steampunk" dans le mode de recherche de SL Charline. Tu vas tomber sur beaucoup de chose il me semble
[12:22] chapichapo D***: c'est quoi?
[12:23] Mamba M***: Ca va être difficile ça ^^ Y a déjà une majorité qui ne sait pasce qu'est le steampunk (moi il y a encore quelques temps d'ailleurs..."

Devant ce déferlement enthousiaste de réactions, nous nous sommes naturellement dit que les lanternes devaient être éclairées lors d'un prochain article :)

Alors le steampunk, c'est quoi donc ?


Pour vous mettre dans l'ambiance de cet univers particulier, commencez par vous plonger dans les villes du XIXe siècle victorien comme New Babbage et filez vous vêtir à Caledon, où vous rencontrerez la communauté steampunk au rythme des événements régulièrement organisés (concerts, exhibitions, cabarets...). Attention, ces 2 sites sont anglophones... mais les récits de Jules
Verne sont à tout le monde ;)...

Le décor étant posé, alors steampunk, ça veut dire quoi ??

Cette expression fait référence à l'utilisation massive d
es machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l'époque victorienne. Souvent traduite par futur à vapeur, le terme Steampunk qualifie un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXe siècle, dont l'action se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle et qui imagine un avenir différent de celui que nous avons connu. (ex : l'Américain Paul Di Filippo, La trilogie Steampunk ou le tricolore Johan Heliot et son vernesque La Lune seule le sait)...

Le style steampunk s'étend à d'autres domaines de création et d'expression. On en retrouve même la trace au cinéma et dans certains animes comme Steamboy de Katsuhiro Ôtomo...


Mise en scène de gadgets technologiques anachroniques, le Steampunk est un genre visuel puisqu’il introduit une esthétique singulière, celle des machines à vapeur, du rétro-futurisme, de la confusion des époques et des technologies...

Toutes ces explications, c'est bien joli, mais ensuite ?...
Afin de nous confronter directement à ce courant, nous avons demandé à une lumière du Steampunk sur SL de nous présenter sa propre vision :


Décrivant le steampunk comme une équation entre « technologie primitive et art nouveau », Sextan Shepherd a eu une enfance nourrie de romans de Jules Vernes avant que les réalisations de designers comme Hector Guimard (petit clin d'oeil aux SLiens parisiens ici) deviennent pour lui une source d'inspiration.
"A partir de là tout peut-être imaginé.. si on situe cela au 19eme siècle. .. e t si cela à un rapport avec la technologie de l'époque ; alors ça peut être considéré comme du steampunk... Tu prends la machine volante de Léonard de Vinci.. tu lui rajoutes une chaudière à vapeur.. et tu as une superbe création steampunk."

Afin de nous éclairer davantage, Sextan nous a présenté l'une de ses dernières créations : la Celestial clock :
« Cette horloge a été pensée un peu comme une allégorie.. elle est à la montre ce que le nautilus est au bateau. Tous ces cadrans représentent un peu tout ce que l'on peut mesurer dans notre univers proche. Certains cadrans offrent des données réelles, comme les phases de la lune, ou la carte céleste avec la position des constellations dans le ciel. D'autres cadrans représentent des choses beaucoup plus farfelues, comme la mesure des vents solaires, ou bien un mystérieux cadran à droite qui mesure la densité de la matière noire environnante (!). c'est une horloge qui aurait parfaitement sa place dans l'imaginaire de J.Verne : les mécanismes "classiques", les engrenages, le métal... plus une part de "fiction". »